jeudi 5 avril 2012

nouvelle version avril 2012


Depuis quelques années, étant à la retraite, je me suis intéressé aux problèmes de communication. Après avoir examiné différentes techniques dont en particulier l’analyse transactionnelle, jacques Salomé, et l’affirmation de soi, je me suis plus particulièrement intéressé à la communication non violente. J’essaie de faire ici une synthèse très brève des principaux aspects que j’ai retenus dans mon parcours.

QUELQUES ASPECTS SUR L’ORIGINE DES CONFLITS :
LES FAITS ET LEUR  DESCRIPTION :

LES FAITS : Notre dialogue avec quelqu’un est souvent biaisé : les phrases sont souvent sorties de leurs contextes, les faits sont souvent décrits de manière  partielle et partiale.

            L’INTERPRETATION DES FAITS : une même description des faits  peut  avoir plusieurs interprétations très différentes allant de la plus grave  (du genre « il fait tout pour m‘embêter » à la moins grave «il a juste eu une saute d’humeur parce qu’il a mal dormi ». Dans le même ordre d’idées, on peut considérer une  bouteille comme à moitié pleine ou comme à moitié vide. Si j’adresse une lettre a ma sœur contenant un reproche et qu’elle ne réponds pas ns la semaine qui suit, là encore plusieurs interprétations sont possibles :
1- elle est partie en vacances et n’a pas lu la lettre ;
2-  elle est compris mon reproche : tout est o.k. pour elle ;
3-  elle est très fâchée par suite  elle n’envisage pas de répondre.
Il faut donc être très prudent dans les interprétations notamment sur l’autre.

Nos interprétations sont affectées par nos croyances (issues elles-mêmes de ce que nous avons vécu). Nous avons tendance à étiqueter les gens et à généraliser.
Par exemple nous disons à quelqu’un : « tu es toujours en retard » au lieu de lui dire : « tu es arrivé a 16 heures10 aujourd’hui au lieu de 16 heures ».
Nous n’avons pas une vision précise de ce qui se passe chez l’autre.
DYSSIMETRIE ENTRE MOI ET L AUTRE
Nous sommes placés pour savoir ce qui se passe en nous à condition d’accepter de le ressentir mais beaucoup moins pour savoir ce qui se passe en l’autre (qu’elles sont ses croyances, les points sensibles sur lesquels il risque de réagir fortement, ses sentiments et ses besoins, etc.…..).
Nous pouvons essayer de nous changer. Il est impossible de  changer l’autre.
Tout ceci est préjudiciable à une bonne communication et source imminente de conflit. Une conversation peut assez rapidement dégénérer.
PROPOSITION DE SOLUTION
Face à cela Marshall Rosenberg et, plus tard, Thomas d’Ansembourg et plus près de nous, Michel Diviné dans son blog  proposent non pas d’être gentils (d’édulcorer la communication) mais d’être « vrais » : pouvoir poser à terme les vrais problèmes sans violence, de façon bienveillante.
De façon plus précise :
RELATION A L’INTERIEUR DE SOI OU SUR SOI
-         Etre précis sur les faits et éviter toute interprétation
-         Bien cerner en soi (auto-empathie) ses besoins et les sentiments qui en découlent et qui nous font agir. (j’ai faim, je suis en colère car…. c’est pour cela que je fais la grimace ……). Il est en effet possible  d’agir sur soi
-         et non sur les autres.
-          La prise de conscience entraine souvent un bienfait. Essayez de faire le calme en vous –si possible – avant de communiquer avec l’autre. Il y a un temps approprié pour aborder telle ou telle question. Nous pouvons communiquer sur soi de cette façon en privilégiant l’utilisation du « je » qui identifie bien la personne et en évitant l’utilisation du « on »  qui a l’effet inverse.
-         Faire si nécessaire à l’autre une demande concrète et réalisable (je suis fatigué, peux tu faire ton lit ?) Une demande et non une exigence.
RELATION ENVERS L’AUTRE
Pour communiquer avec autrui, nous avons vu qu’il était hasardeux de se lancer dans des interprétations. Par contre, nous pouvons aider l’autre à s’exprimer  en étant empathique envers lui.
-         Etre a l’écoute (empathie envers l’autre) des sentiments et des besoins de l’autre en l’aidant éventuellement à les identifier, les décrire et à les reformuler (« tu dis que…..   est-ce bien cela ? »)
-         Essayer de provoquer une compassion de l’autre envers soi  en montrant sa vulnérabilité « je suis très triste de cette situation entre nous car j’ai besoin d’harmonie. » et ce, sans être accusateur.
-         Ce processus doit permettre d’établir une connexion dans le dialogue puis d’aborder les vrais problèmes qui peuvent parfois être brûlants mais de façon apaisée à un moment choisi de part et d’autre.
Avec cette pratique qui n’est pas toujours très fluide ou très facile à mettre en place, les auteurs pensent qu’ils peuvent éviter beaucoup de conflits et en éliminer  d’autres. Elle conduit à des techniques de médiation.